Deuil pour une perte périnatale
- coincidir1
- 1 jun
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Actualizado: 22 sept
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la période périnatale comme s’étendant de la semaine 22 de grossesse aux 28 premiers jours de vie du nouveau-né. On entend par perte périnatale toute perte survenant à n’importe quel moment de cette période. Cela inclut les pertes volontaires ou involontaires, la mort d’un fœtus dans le cas d’une grossesse multiple et les bébés en adoption.

Les pertes gestationnelles sont considérées comme des « pertes illégitimes », dont le deuil est désavoué, c’est-à-dire que la société minimise la valeur de cette perte avec des justification telles que le fait qu’il s’agisse d’une interruption volontaire, qu’il n’ait pas été connu, qu’il n’y ait pas eu de rites funéraires ou de photos pour se souvenir de lui, ou qu’il n’ait pas eu de nom, ce qui peut amener les parents et les proches à être confus quant à leurs propres sentiments et à éviter de les exprimer.
Il est bénéfique que les deux parents aient un accompagnement psychothérapeutique dans ce processus, car les couples connaissent souvent des problèmes conjugaux liés au deuil, jusqu’au 74% des couples allant même au divorce.
Dans le cadre d’un accompagnement professionnel, on examine les facteurs qui peuvent conduire à un deuil compliqué, tels que le fait d’avoir déjà subi d’autres pertes, l’âge de la mère, l’âge gestationnel, les complications pendant la grossesse, les ressources personnelles pour faire face à la situation, le réseau de soutien, l’existence d’autres enfants vivants, les souffrances physiques ou mentales concomitantes, etc.
Il est également recommandé d’aborder les sujets sensibles liés à la perte périnatale, tels que le deuil des projets liés à la conception préalable de « ce qu’est une famille », ainsi que le deuil des attentes de la vie qui aurait été menée avec le bébé. Il est également recommandé de travailler avec les membres de la famille pour leur apprendre à accompagner les parents en deuil, car ce sont souvent eux qui font des commentaires bien intentionnés et des suggestions bienveillantes, mais qui n’aident pas les parents dans leur processus de deuil, avec des messages verbaux et non verbaux qui les poussent à aller de l’avant et à remplacer précipitamment le bébé, sans leur permettre d’exprimer leurs émotions.
Il est possible aussi, que ce type particulier de deuil entraîne des conséquences sur la santé physique et mentale, passant des symptômes à des troubles émotionnels tels que le stress post-traumatique, la dépression, l’anxiété, etc.
Il est important de mentionner et de prendre en compte que la particularité du processus de deuil du père de l’enfant décédé, car il est souvent le principal soutien de la femme et, en tant que principal aidant de sa partenaire, l’attention se concentre sur la mère de l’enfant décédé, de sorte que l’attitude du père peut ensuite être perçue comme indifférente, car il continue à vivre sa vie en essayant de s’occuper des autres aspects indispensables sans montrer ses émotions, ce qui est socialement habituel.