L’idée que les enfants se font de la mort
- coincidir1
- 8 ene 2023
- 2 Min. de lectura
Actualizado: 12 sept
Qu’est-ce que la mort ?
Vais-je mourir ?
Mes parents vont-ils mourir aussi ?
Que devient le corps ?

Conception de la mort par les enfants en fonction de leur âge :
1-3 ans : la mort équivaut à un départ, la principale crainte est l’abandon ou la séparation d’avec les parents ou les principales personnes qui s’occupent de l’enfant, la mort est perçue comme un acte de violence ou un accident. Il a besoin de liens affectifs et de sécurité.
4 ans : mourir, c’est être endormi ; il a de l’anxiété de séparation et perte de contrôle, attachement et irritabilité.
5-6 ans : mourir, c’est comme dormir, ce n’est pas définitif. Ils voient les personnes âgées comme des sauveurs qui protègent. Peur des médecins et d’être mutilés.
7-9 ans : ils craignent d’être laissés seuls, imaginent une vie après la mort, sont conscients que la mort approche et qu’il est important de continuer à fêter leur anniversaire.
10 ans : ils reconnaissent que la mort entraîne une dissolution corporelle irréversible. Ils ont besoin d’estime de soi, ils peuvent se comporter avec des gains secondaires face à la maladie et à l'irritabilité.
Les enfants perçoivent la mort de parents ou d’amis avec une angoisse sévère qui peut ou non être extériorisée sous la forme d’un symptôme, principalement lorsque la vérité est niée, ce qui influe sur l’échec de l’élaboration du deuil. Il est important de leur faire sentir que leur famille a besoin de leur amour, afin qu’ils se sentent pris en compte et dans un but d’aide.
Il est recommandé de :
1. Parler de la mort avant que l’enfant soit émotionnellement impliqué dans une situation de deuil. Utilisez des occasions : passage devant un cimetière, un animal de compagnie ou des fleurs morts (analogies).
2. Ne pas associer une contrariété à la mort (« ton indiscipline va me tuer »).
3. Expliquer en fonction de l’âge chronologique, intellectuel et affectif de l’enfant.
4. Ne pas déléguer la responsabilité, les parents doivent en parler en utilisant le mot mort.
5. Ne pas associer la mort au sommeil et au voyage, des troubles du sommeil peuvent en résulter.
6. Ne pas cacher sa tristesse, montrer qu’il est nécessaire de la partager.
7. Donnez à l’enfant la possibilité de parler de la personne décédée.
8. Si vous êtes croyant, transmettez à l’enfant la sérénité qu’offre la spiritualité.
9. Renforcez le caractère irréversible de la mort et évitez les fausses attentes de retour.
10. Prévenir de l’événement à l’école.
11. L’enfant peut créer une « peur de séparation » avec le parent. Montrez à votre enfant que vous ne l'abandonnerez pas, que vous serez toujours présent, dites-lui que vous sortez mais que vous reviendrez à une certaine heure (et respectez-la), il peut dormir dans votre lit ou à côté de la vôtre, car l’agitation nocturne est fréquente.
12. Surveillez ses changements.
13. Clarifiez les rôles dans la famille afin qu’il/elle n’essaie pas de prendre la place de la personne décédée.
14. L’enfant peut présenter : déni, malaise corporel, relations hostiles avec la personne décédée ou d’autres personnes, adoption des manières de la personne décédée, idéalisation, anxiété, panique, culpabilité.