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Deuil après un suicide

  • coincidir1
  • 1 jun
  • 2 Min. de lectura

Actualizado: 22 sept

Vivre après avoir été confronté au suicide est une perte différente, car en plus de toute la souffrance que l’on éprouve après un décès « conventionnel », l’être cher qui est parti, a choisi de partir ; et ce fait provoque une lutte acharnée contre des sentiments extrêmement désagréables, car il s’accompagne de multiples questions (pour la plupart sans réponse).


Pour les personnes en deuil d’un telle perte, il est important d’essayer au moins de découvrir les raisons qui ont conduit à une telle décision. Cependant, il est important de se rappeler que le suicide a des causes multiples : s’il est vrai qu’il a pu y avoir un événement « catalyseur » (la rupture d’une relation, la perte d’un emploi, le diagnostic d’une maladie, etc.) il est probable que ce ne soit que « la goutte d’eau qui a fait déborder la vase » et que derrière sa décision se cachent des conditions qui l’ont favorisé (dépression, alcoolisme, toxicomanie, impulsivité, inexpressivité, insécurité, solitude, colère, désespoir, sentiment de non-appartenance, culpabilité, stress chronique, etc.) il est donc recommandé de ne pas attribuer la responsabilité absolue à quelque chose ou à quelqu’un.


 

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Le but principal du suicide n’est pas de mettre fin à la vie, mais de mettre fin à la souffrance. Les personnes qui ont mis fin à leurs jours ont donc considéré que mourir était une alternative moins répréhensible que vivre, même si pour le reste du monde, il s’agit d’une solution permanente à un problème temporaire. Il est suggéré aux personnes en deuil de ne pas essayer de « se mettre à sa place émotionnelle » de leur proche pour faire preuve d’empathie à sa souffrance, car elles ne se trouvent pas dans les mêmes circonstances et ne disposent pas des mêmes ressources émotionnelles pour le comprendre. Il est bon de se rappeler que les problèmes qui sont résolubles pour certains sont plus complexes pour d’autres et que remettre en question les sentiments et les pensées de la personne qui s’est suicidée peut s’avérer frustrant.


Il est naturel et normal pour l’être humain de rechercher des certitudes, surtout lorsqu’il s’agit de ce qui est arrivé à un être cher. Cependant, rechercher en permanence des explications précises pour comprendre pleinement la situation peut être une source inépuisable de souffrance, qui loin de contribuer au bien-être, pourrait empêcher d’accepter que rien ne changera ce qui s’est passé.


L’approche psychothérapeutique avec les personnes en deuil comprend des outils pour faire face à :


-       La stigmatisation due au jugement social.


-       L’ambiguïté entre le désir de recevoir un soutien social et celui de s’isoler.


-       L’interprétation des notes posthumes (s’il y en a eu).


-       Les sentiments tels que la culpabilité, la colère, l’abandon, la frustration, etc.


-       Alternatives pour rester lié avec l’être cher en privilégiant les souvenirs affectueux.  

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